Dans le cadre de notre projet environnemental, nous avons décidé d’aborder le sujet d’un produit qui, malgré son apparence saine et non-nuisible à l’être humain et à l’environnement, a des répercussions désastreuses sur les écosystèmes marins. Il s’agit de la crème solaire. Au cours des derniers mois, nous avons eu l’opportunité de rechercher et de découvrir des faits saisissants ainsi que très intéressants sur ce produit. Effectivement, la plupart des écrans solaires de marques populaires contiennent des produits chimiques grandement néfastes pour la vie marine, tels que l’oxybenzone, qui affectent à différentes échelles les êtres vivants dans l’océan. Aujourd’hui, nous allons présenter les conclusions de notre travail, nos constats ainsi que ce que le fait de le réaliser nous a apporté.
Tout d’abord, il faut savoir que nous étions toutes dans l’ignorance face aux effets nuisibles de la crème solaire sur l’environnement. En effet, comme cela nous a maintes fois été répété par notre entourage, que ce soit par nos parents, nos professeurs ou nos médecins, il a toujours été important de bien se protéger en tout temps face aux rayons ultraviolets du soleil. Qui aurait donc cru que les écrans solaires contiennent pour la majorité des éléments chimiques ultra dégradants pour l’environnement? Certainement pas nous! Cela a donc été un choc lorsque Madame Geneviève Biron, enseignante et responsable du secteur d’esthétique au C.F.P. Limoilou, nous en a appris sur le sujet. Depuis toutes ces années, en nous baignant dans un milieu aquatique, nous provoquions sa dégradation!
De plus, dans le cadre des expérimentations que nous avons menées, nous avons également eu l’occasion de réfléchir à notre empreinte écologique. En effet, la première expérimentation consistait à utiliser deux écrans solaires différents, le premier comportant des produits chimiques et le deuxième comportant des éléments biologiques. Une à la suite de l’autre, nous avons badigeonné nos mains de ces crèmes solaires, puis nous les avons trempées dans de l’eau. Il a été possible d’observer que l’écran solaire chimique laissait un filtre blanc plutôt apparent sur la surface de l’eau, alors que la crème solaire non néfaste de laissait aucun résidu sur l’eau. Notre seconde expérience consistait à vérifier à l’aide d’un scanner de la peau, l’efficacité couvrante des différentes crèmes solaires. Cela nous a permis de constater que les crèmes solaires d’origine biologique étaient plus efficaces car elles ne se dissolvaient pas dans l’eau, contrairement à celles d’origine chimique. Ces différentes expérimentations nous ont permis d’observer dans la réalité les aspects théoriques découverts dans le cadre de notre recherche.
Ensuite, en considérant le fait que la crème solaire est un cosmétique essentiel à la santé de l’être humain et qu’elle a une présence importante dans la vie des québécois, nous avons cru qu’il était primordial de parler de ses faces cachées, pour que la population soit sensibilisée à celles-ci et qu’elle soit motivée à modifier ses habitudes de vie. À l’instar de notre propre ignorance des effets néfastes de l’utilisation des crèmes solaires sur l’environnement, nous avons découvert que les gens qui nous entourent étaient également méconnaissants des répercussions troublantes d’un produit qu’ils utilisent quotidiennement. En effet, à travers notre expérimentation, nous avons eu la chance de présenter ce que nous avons appris lors de nos recherches et nous avons constaté que la plupart des gens (les autres élèves, les enseignants, nos parents) n’avaient pas ou peu de connaissances sur ce phénomène. Dans le même ordre d’idées, en effectuant des recherches sur les écrans solaires, nous avons découvert que la population en général n’était pas très sensibilisée aux impacts écologiques qu’elle produit sur ce qui l’entoure. Nous entendons souvent parler à la télévision de l’impact négatif de l’automobile à essence sur l’environnement, sur le fait qu’il est important de songer à substituer prochainement sa voiture à essence pour une voiture électrique, ou sur le fait qu’il faut diminuer notre consommation de plastique et de vêtements de fast-fashion. Or, ces changements, bien que nécessaires, peuvent s’avérer exigeants et difficiles à appliquer pour certaines familles, ce qui en résulte une faible modification du mode de vie des québécois, n’améliorant ainsi pas la santé de la planète. À l’opposé, on n’entend peu ou pas du tout parler des impacts néfastes de l’utilisation de certaines crèmes solaires sur l’environnement, alors que les solutions pourraient être plutôt simples à appliquer. Nous nous questionnons à ce sujet : pourquoi les gouvernements ne conscientisent-il pas davantage les québécois à certaines habitudes minimes qu’ils pourraient adopter dans leur quotidien, et qui auraient un grand impact positif sur l’environnement? Le changement de l’utilisation de crèmes solaires lors de baignades dans des milieux aquatiques en est un bon exemple. Dans un premier temps, il faut informer. Parlons-en aux jeunes du primaire, du secondaire et du cégep, car c’est eux qui ont le pouvoir d’innover et qui sont les plus conciliants à changer leurs habitudes pour un avenir meilleur. Guidons leurs parents vers des alternatives simples, comme le recours aux crèmes solaires biologiques. L’information doit être simple à comprendre, tout comme ses alternatives. Dans un deuxième temps, nos gouvernements devront légiférer pour interdire l’utilisation par les compagnies de cosmétiques, afin d’interdire l’utilisation de certains produits chimiques dans la composition des crèmes solaires vendues sur le marché.
En conclusion, le projet environnemental que nous avons réalisé cette année s’est avéré être une révélation écologique, qui nous poussera à changer nos habitudes de vie afin de contribuer au ralentissement du réchauffement de la Terre et de la rendre plus saine. Nous avons pu constater qu’en combinant plusieurs petites habitudes écologiques du quotidien, comme l’utilisation de crèmes solaires biologiques, le compostage, l’utilisation des moyens de transport comme la marche ou le vélo, nous pouvons faire une différence. Il est important d’être conscients de notre empreinte écologique et de contribuer individuellement et collectivement à la diminuer. Il en va de la survie de notre planète et de celle des êtres humains qui y vivent.