Qu’avez-vous appris de votre expérimentation?
Notre expérimentation consistait à reproduire à petite échelle le fleuve Saint-Laurent pour observer le niveau de l’eau qui diminue au cours des années. Pour résumer, nous avons pris un bocal en verre et nous l’avons rempli d’eau. Nous avons mis une couche de papier cellophane par-dessus et avons percé un trou dedans pour représenter la couche d’ozone endommagée par la pollution qui cause le gaz à effet de serre. Ensuite, nous avons placé le bocal sur une plaque chauffante pour simuler la chaleur causée par ce gaz. En raison du trou dans la couche de papier cellophane, les particules d’eau se sont évaporées dans l’air ; et l’eau, après quelques minutes, a diminué considérablement. Après l’avoir mesurée, nous avons constaté que l’eau a perdu 6 ml après 30 minutes. Nous avons, grâce à cette expérience, pu nous imaginer quelles seront les conséquences de la pollution marine et du réchauffement climatique sur le fleuve Saint-Laurent, le cours d’eau qui a le plus grand impact sur nous et la société québécoise. Nous avons déduit que dans plusieurs dizaines d’années, le niveau d’eau du fleuve aura baissé considérablement. L’expérimentation nous a donc permis d’apprendre que le niveau du fleuve était en baisse en partie à cause du réchauffement climatique, causé en majorité par les hydrocarbures et par les déchets de plastique.
Quels sont vos constats?
Tout au long du projet, nous avons réalisé que le fleuve Saint-Laurent n’était pas qu’un simple cours d’eau. Grâce à ce fleuve, des milliers de produits sont exportés et importés au Québec. C’est aussi une source de revenus importante pour les pêcheurs locaux et pour les activités touristiques présentes, particulièrement pendant l’été. Malheureusement, au cours du dernier siècle, le niveau d’eau de ce magnifique fleuve a varié de quelques pourcents, ce qui ne semble pas très alarmant, mais ce l’est ! Même si notre expérience n’est pas une représentation exacte du cours d’eau et que nous ne pouvons pas faire de prévisions précises sur l’avenir du fleuve avec le matériel dont nous disposons, l’expérimentation nous permet de bien comprendre les concepts scientifiques tels que l’effet de serre, l’évaporation de l’eau et les enjeux environnementaux tels que la pollution.
Lors de notre expérimentation, nous nous sommes basées à petite échelle, car il est plus réaliste et plus facile de le faire ainsi, ce qui nous permet aussi de constater plus facilement la réduction du niveau d’eau et ses conséquences. Nous avons pu constater que le fleuve était gravement en danger à cause de la pollution marine, telle que les hydrocarbures et les déchets en plastique, qui ont un grand impact sur la propreté du fleuve. De plus, le réchauffement climatique réchauffe progressivement l’eau du fleuve, entraînant son évaporation. Enfin, la détérioration de la couche d’ozone, que nous avions représentée par la couche de papier cellophane, est également une cause.
Est-ce que vous avez eu des révélations écologiques?
Grâce aux discussions avec notre mentor, à notre expérimentation et à nos recherches, nous avons eu plusieurs révélations écologiques. En premier lieu, nous avons appris le rôle de l’hydrocarbure dans la pollution du fleuve Saint-Laurent. En effet, les hydrocarbures, des rejets industriels des eaux usées provenant des grandes villes, comme le pétrole ou le gaz naturel, sont une importante cause de la dégradation du fleuve en matière de santé. En second lieu, nous avons appris l’impact de la forte présence humaine dans les grandes villes industrialo-portuaires de la province, telles que Québec, Trois-Rivières et Montréal, sur le fleuve. L’eutrophisation, un processus de contamination des cours d’eau dû à l’accumulation abusive de matière organique durant lequel les lacs et les fleuves perdent leur dioxygène, les changements climatiques et la contamination des eaux et des sédiments sont des facteurs causés par cette présence et ils constituent actuellement des menaces réelles pour la propreté du fleuve, mais également pour la biodiversité et pour la grande quantité d’espèces animales aquatiques du Saint-Laurent. Par exemple, en 2015, Montréal a déversé environ 8 milliards de litres d’eau usées en moins de 1 semaine, équivalant à 2600 piscines olympiques, contenant des résidus industriels et de fortes concentrations de produits pharmaceutiques tout aussi néfastes que le mercure. Cette même contamination est également l’une des raisons pour lesquelles il est impossible de se baigner dans la baie de Beauport durant la saison estivale. «On s’en va vers une catastrophe environnementale, qui pourrait nous conduire à la disparition de l’espèce dans le Saint-Laurent», a expliqué Yves de Lafontaine.
Pour conclure, il n’est pas compliqué de laisser notre empreinte écologique sur le fleuve Saint-Laurent. En effet, chacun d’entre nous a la possibilité de réduire son utilisation de plastique dans notre quotidien. Cette matière prend environ 450 ans à se dégrader complètement dans l’eau et les substances qu’elle dégage en se dégradant son très néfaste pour l’eau, car le plastique est produit avec du pétrole et plus de 6% du pétrole mondial est utilisé pour fabriquer du plastique. Réduire sa consommation serait donc très bénéfique. Aussi, nous devrions encourager la culture sans engrais chimique. Les engrais bio et le compost sont des exemples. Cette habitude à prendre permet aux cultivateurs de ne pas pollué les cours d’eau environnants ce qui pourrait avoir des conséquences néfastes comme l’eutrophisation des lacs, rivières ou fleuves.
Par Robin Vezeau, Byron Montes, Réda Smaïr et Olivier Roy-Boisvert
Louis-Gilles FRANCOEUR, Saint-Laurent: les anguilles sont en train de disparaître, Le Devoir, [https://www.ledevoir.com/environnement/70182/saint-laurent-les-anguilles-sont-en-train-de-disparaitre], (Page consultée le 20 mars 2023)
Renaud DE BRUYN, C’est quoi le problème avec le plastique ?, Écoconso, [https://www.ecoconso.be/fr/content/cest-quoi-le-probleme-avec-le-plastique], (Page consultée le 20 mars 2023)
Marie-France, 7 astuces pour jardiner sans engrais chimique, Consofutur, [https://www.consofutur.com/7-astuces-jardiner-sans-engrais-chimique-1764/], (Page consultée le 21 mars 2023)
Thomas GERBET, Un déversement d’hydrocarbures tous les 10 jours dans le fleuve, Radio-Canada, [https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/701211/deversements-eau-bateaux-fleuve-pollution], (Page consultée le 27 novembre 2022)
Auteur INCONNU, Portrait Global de l’état du Saint-Laurent, Plan d’action Saint-Laurent, [https://www.planstlaurent.qc.ca/developper-les-connaissances/suivi-de-letat-du-saint-laurent/portrait-global-de-letat-du-saint-laurent], (Page consultée le 27 novembre 2022)
Auteur INCONNU, Le Saint-Laurent un écosystème à protéger, Fondation David Suzuki, [https://fr.davidsuzuki.org/projet/le-saint-laurent-un-ecosysteme-a-proteger/], (Page consultée le 27 novembre 2022)