Notre expérimentation était basée sur les différences entres les alternatives du sucre blanc lors de leur utilisation dans des recettes de cuisine. En effet, notre but était de démontrer qu’il est possible de réaliser une préparation tout aussi bonne avec un substitut qui ne provient pas de la canne à sucre. Nous avons donc choisi de réaliser un gâteau à la vanille. Les ingrédients étaient identiques, à l’exception de celui qui remplaçait le sucre traditionnel. Notre objectif n’était pas de démontrer que le goût de ces gâteaux resterait le même malgré leur différence d’ingrédients, mais de montrer qu’ils étaient tout aussi bons ou même meilleurs. Ainsi, nous ferions prendre connaissance aux autres élèves de l’existence de ces alternatives et les encouragerions à en faire usage.
Pour préparer notre kiosque, nous avons suivi la même recette de gâteau à la vanille, mais en remplaçant le sucre par le sirop d’érable, le miel ou le sucre de coco selon leur ratio dans le but de démontrer qu’utiliser différents sucres n’impactent pas la qualité de la recette. Nous avons coupé les gâteaux en bouchées pour en avoir le plus possible pour la dégustation. Notre équipe avait une pancarte qui démontrait notre recherche sur les impacts écologiques et une autre avec une ligne du temps démontrant l’évolution des impacts sur les travailleurs des plantations et raffineries. Plusieurs personnes semblaient choquées d’apprendre les conséquences environnementales et humaines que tout ce sucre apportait. Certaines personnes nous ont également dit qu’elles considéraient commencer à cuisiner avec le miel et le sirop d’érable pour réduire leur empreinte écologique. Il est évident qu’apprendre à cuisiner avec différents sucres peut prendre plus de temps pour comprendre le ratio et cela peut coûter un peu plus cher, mais certains élèves préféraient même nos variantes à la recette originale.
Nous avons appris lors de notre expérimentation qu’il y avait différents sucres qui pouvaient remplacer le sucre blanc, tout en étant plus écologiques. Notre expérimentation était supposée inclure du sucre de betterave, mais il était introuvable. Nous l’avons donc remplacé par du sucre de coco. Le sirop d’érable, un de nos premiers choix, est plus écologique (pour les québécois) puisqu’il est cultivé ici, au Québec. La trace écologique de l’importation est donc réduite de presque 85%. Ensuite, le miel, encore un premier choix, est très bon pour l’environnement puisqu’il provient des abeilles et, pour que le miel soit meilleur, les pollinisateurs doivent prendre bien soin de ces insectes. Les abeilles sont nécessaires à notre écosystème puisqu’elles permettent aux plantes et cultures vivrières de se reproduire (pollinisation). Pour finir, il y a bien évidemment le sucre blanc qui, nous le savons tous, n’est pas très écologique ou éthique.
Nos recherches étaient diverses. Nous avons exploré le côté éthique ainsi qu’écologique de la culture de la canne à sucre et ce, à travers les âges. Nous avons découvert que la canne à sucre était supposée être native d’Inde et que les premières domestications à but agricole remontent à entre 10 000 et 6000 ans av. J-C. Avant de développer une technique de cristallisation, vers l’an 350, la plante était consommée par pressage (pour son jus) ou en la mâchant, tout simplement. Il était cru que la plante Saccharum avait des propriétés médicinales et était donc en grande demande. En l’an 325 av. J-C, Néarque (navarque d’Alexandre le Grand) découvre son existence et en fait part aux Occidentaux, mais personne n’y porte une grande attention. Il faudra attendre la Première Croisade (1095-1099) pour que l’Occident décide de tenter sa main à la cultivation. Le Portugal, dans les années 1420, est le premier pays européen à établir des plantations de cannes à sucre avec succès. Ces années de cultivation n’ont eu que très peu de répercussions sur l’environnement, mais le Portugal ouvre la porte aux problèmes éthiques. Nous savons tous comment ça se passe: grande production égale besoin de main d’œuvre. Et oui, vous l’avez compris, le Portugal ouvre la marche avec les premiers esclaves amenés à travailler sur ces plantations. La propagation s’est faite autour du monde et la misère des travailleurs (majoritairement africains et musulmans) aussi. Encore aujourd’hui, les travailleurs des plantations sont misérablement rémunérés et travaillent dans des conditions peu humaines (très longues heures de travail, peu ou pas de pauses, travail physique au soleil et à la chaleur, logement médiocre, etc.) Les travailleurs des raffineries, eux, sont sous-traités et payés au salaire minimum ou très peu plus élevé. Les employeurs écoutent rarement leurs employés ou tentent de passer dans leur dos en leur proposant dès actions peu bénéficiaires pour eux, mais profitable pour l’employeur (Ex: Sucre Lantic en 2021).
C’est depuis le XVIIIe siècle, lorsque la canne à sucre est devenu un membre important de l’économie globale, que les conséquences écologiques sont débarquées. Les énormes besoins en eau et lumière de cette plante sont une des causes majeures de l’érosion des sols et de la déforestation en masse de leurs régions. Ces destructions sont nuisibles aux écosystèmes locaux et réduisent le nombre d’arbres pouvant capturer le dioxyde de carbone. En plus, l’exportation du sucre raffiné produit des quantités énormes de ce même polluant.
En bref, ces recherches nous ont ouvert les yeux sur tous ses impacts négatifs sur l’humain et l’environnement et un membre de l’équipe a décidé de cesser ou limiter au maximum sa consommation de sucre blanc raffiné, préférant le remplacer par du miel, du sirop d’érable ou du sucre de betterave sucrière. Nous avons tous été choqués par nos découvertes, ne nous attendions pas à de telles informations. Ces faits n’ont fait que prouver que notre monde ne se préoccupe que d’une chose: s’enrichir.
SOURCES:
Laure FRASAT, «Le sucre blanc moins polluant que le sucre de canne : une solution écologique?», Green Fudge, [en ligne],
https://www.greenfudge.org/environnement/le-sucre-blanc-moins-polluant-que-le-sucre-de-canne-une-solution-ecologique/2023/#:~:text=Le%20sucre%20blanc%20est%20donc,un%20produit%20alimentaire%20tr%C3%A8s%20calorique, consulté le 18/03/2023
Utilisateur BÉRÉNICE_OSEVER, «Miel et Écologie : faut-il consommer du miel (même quand on est végan) ?», Oser Vert, [en ligne],
https://oservert.fr/ecologie-vegan-miel/#:~:text=le%20d%C3%A9veloppement%20durable.-,Pourquoi%20le%20miel%20est%20%C3%A9cologique%20%3F,production%20prend%20soin%20des%20abeilles, consulté le 19/03/2023
Utilisateur LÉA, «5 raisons d’adopter le sucre de fleur de coco», nü morning, [en ligne], https://numorning.com/blog/article/5-raisons-adopter-sucre-fleur-coco,consulté le 20/03/2023
Auteur INCONNU, «Les syndiqués de Sucre Lantic rejettent l’entente de principe », La Presse Canadienne, [en ligne],
https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-10-25/les-syndiques-de-sucre-lantic-rejettent-l-entente-de-principe.php, consulté le 26/11/2022 et 16/03/2023