La fast fashion : notre expérimentation

Se vêtir fait partie de notre quotidien depuis des millénaires. Cependant, portons-nous assez attention aux impacts environnementaux et sociaux que ça engendre ? Nous avons pu répondre aux questions posées dans notre article précédent ainsi que compléter l’expérimentation de notre projet étant de comparer des tissus «vintages».

Question 1. Pourquoi les gens continuent à surconsommer même s’ils savent les impacts que ça a sur l’environnement (les publicités et réseaux sociaux sont-ils responsables) ?

Plusieurs facteurs peuvent être mis en cause en ce qui concerne les motifs qui poussent les gens à surconsommer. Parfois, les moyens financiers et les coûts peu élevés des sites qui sont enclins à la surconsommation peuvent influencer les gens à ne pas tenir compte des impacts qu’a cette problématique sur l’environnement. Également, l’envie de suivre les modes et les tendances de l’heure peuvent entraîner certaines personnes à surconsommer.

Question 2. Qu’est-ce qui fait que les entreprises de la mode ont un impact plus important sur l’environnement que les autres grandes entreprises ?

En matière d’impact environnemental, la mode est loin d’être exemplaire. En effet, l’industrie textile est au deuxième rang des facteurs de pollution sur la planète, après le pétrole. Celle-ci a récemment découvert une tendance propice au développement de la surconsommation:  la « fast fashion », autrement dit, la mode rapide. Ce phénomène se caractérise par des entreprises qui produisent des vêtements très rapidement, très souvent, et pour un prix pas cher. Ce mouvement ne fait qu’aggraver la situation environnementale dans le monde, car l’industrie du textile est une des industries les plus populaires. Effectivement, les vêtements font partie de notre vie depuis très longtemps, ainsi, pour certaines personnes, la mode peut être définie comme un art. Plusieurs personnes utilisent les vêtements pour montrer qui ils sont ou ce qu’ils voudraient être. La mode est par conséquent importante et essentielle pour l’économie, pour la société et pour chacun de nous. Sa popularité fait en sorte que l’industrie du textile a un plus grand impact sur l’environnement que les autres grandes entreprises.

Question 3. Quels sont les endroits les plus touchés par les usines de la mode ? Et comment sont-ils touchés ?

Tout d’abord, les endroits les plus touchés négativement par l’industrie de la mode sont principalement les pays en développement, notamment ceux d’Asie et d’Afrique. Ils sont affectés davantage puisque la population est majoritairement pauvre. À cause de leur situation financière, les gens n’ont pas le choix de travailler dans des manufactures ne respectant pas les droits humains. Ces industries ont de terribles conséquences sur l’environnement étant donné qu’elles jettent leurs déchets toxiques dans les cours d’eau et les ruelles. De plus, ces actions polluent énormément la planète lors du transport de matières entre pays.

L’expérimentation

La soie 100%

Mes coéquipières et moi avions pour but d’effectuer des recherches sur différents tissus afin de pouvoir trouver et déterminer lequel était plus écologique. Après avoir lu plusieurs articles et analysé les informations, j’en suis venue à la conclusion que la soie n’est pas le meilleur choix de tissu si vous voulez être hyper écolo.

Tout d’abord, la soie est une fibre naturelle produite par un papillon ou une araignée. Les tissus de soie sont principalement produits par la chenille (vers à soie) d’un papillon issue de l’ordre Lepidoptera, appelé plus précisément le bombyx du mûrier. Pour pouvoir obtenir de la soie, les étapes sont simples. Avant toutes manipulations, il faut élever la bestiole. Ensuite, l’insecte pond entre 300 et 500 œufs. Les cultivateurs attendent généralement 8 à 10 jours, le temps que les vers à soie forment leurs cocons, avant de les ôter de leur support. Pour que ceux-ci éclosent, ils ont besoin de chaleur, donc les cocons sont mis dans l’eau chaude. La température de l’eau peut atteindre entre 70 et 80°C. Sous cette chaleur étouffante, les vers à soie sont donc tués, ébouillantés. Ce processus est propice au développement de la soie. En effet, cette manœuvre permet de récupérer le fil de soie sans briser ses filaments, ce qui les rend de meilleure qualité. Par contre, ce processus contient des pratiques non éthiques. Effectivement, le fait de tuer des milliers de verres à soie est vraisemblablement une pratique immorale. Cependant, il y en a qui préfèrent attendre que les vers sortent naturellement de leur cocon, même si les filaments seront rompus. Aussi, les cultivateurs vont souvent choisir d’utiliser des engrais chimiques et des pesticides afin de limiter les attaques des parasites et maximiser leur production. Ces produits chimiques sont nocifs pour l’environnement, pour les personnes qui manipulent le tissu ainsi que pour les clients qui le portent.

Malgré ses nombreux inconvénients, la soie a également des points positifs. Grâce aux constituants que contient le tissu, celui-ci permet aux personnes qui le porte de bénéficier d’un confort irremplaçable. En effet, la soie contient une excellente biocompatibilité avec l’être humain, donc lorsque celle-ci entre en contact avec notre peau, le tissu est lisse et très doux. Aussi, le vers à soie sauvage contient un type de protéine, ce qui fait en sorte que la soie agit contre les bactéries et la moisissure. Elle est également naturellement hypoallergénique. Avec toutes ces utilités, les vêtements constitués avec de la soie seront portés plus longtemps et seront donc bien pour l’environnement (vu que la pièce de tissu servira et durera probablement plus d’un an).

En somme, la soie est un tissu naturel, biodégradable et renouvelable, Toutefois, en fonction des modes de production, son exploitation peut être plus ou moins respectueuse de l’environnement. Si la ressource naturelle est bien gérée, la soie peut être considérée comme un matériau écologique.

La laine vierge

L’utilisation de la laine a commencé il y a plus de 10 000 ans Jésus-Christ. Elle servait plus particulièrement à créer des vêtements et des abris. À ce jour, nous l’utilisons uniquement pour la création de pièces, souvent de très bonne qualité et écologique. Néanmoins, cette utilisation devient vite excessive pour la planète, causant quelques problèmes. En voici quelques exemples. 

points positifs :

La production de laine, ou l’élevage de moutons, se fait sans pesticide et sans produit chimique autant pour les traitements des animaux, leur alimentation et les terres sur lesquelles ils sont élevés. De plus, il existe des moutons génétiquement modifiés afin de leur faire produire plus abondamment de la laine et de leur offrir une meilleure résistance aux maladies (peut aussi être considéré comme un effet négatif). Grâce à ses propriétés thermiques, elle a la capacité d’emprisonner dans ses fibres l’air réchauffé par le corps, ce qui en fait une très bonne fibre par temps froid, humide ou pluvieux. Les tissus de laine ne retiennent également pas les odeurs et exigent aussi moins d’entretien que les fibres synthétiques et le coton permettant ,ainsi, une économie d’énergie et d’eau. C’est une très bonne fibre 100% naturelle puisqu’elle respire (conserve la chaleur tout en libérant l’humidité). Finalement, c’est une matière non traitée, durable et biodégradable. 

points négatifs

L’élevage  serait responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre de la planète. Il existe même des moutons génétiquement modifiés afin de leur faire produire plus abondamment de la laine et de leur offrir une meilleure résistance aux maladies (peut aussi être considéré comme un effet positif). La laine mène à la déforestation, afin de d’aménager des pâturages. De plus, certains moutons sont gravement maltraités, mutilés ou écorchés vifs.

Le lin biologique

C’est dans l’optique de comprendre davantage les propriétés du lin biologique, un tissu franchement méconnu dans l’industrie, que j’ai effectué de nombreuses recherches sur ce tissu qui se doit de devenir notoire. Le lin biologique, d’ailleurs utilisé en Asie près de 8000 avant Jésus-Christ, sert généralement à confectionner des écharpes, des foulards, des vêtements, des draps ainsi que des taies d’oreiller. Ce textile, plus souvent qu’autrement cultivé dans le nord de l’Europe et en Russie, figure à la première place du palmarès des fibres écologiques les plus écoresponsables dans l’ensemble de son processus de fabrication.

Le lin biologique, étant la fibre écologique la plus parfaite, comporte de nombreux points positifs. Entre autres, cette fibre  à croissance rapide est exempte  de certains produits phytosanitaires et doit être soumise à des vérifications pour recevoir une certification par un organisme habilité par le Ministère de l’Agriculture. En plus de ne pas épuiser les sols, le lin biologique ne produit aucun déchet lors de sa production puisque toutes les parties de la plante ont une utilité. En outre, le processus de transformation du lin biologique en fibre textile ne sollicite aucune énergie ni solvant ce qui est un aspect très bénéfique pour l’environnement. En effet, puisqu’il s’agit d’un textile cultivé sans pesticides, insecticides, ou engrais chimiques ni OGM, les chercheurs ont pu observer un avantage direct sur l’environnement, les agriculteurs et les consommateurs. Agréable au toucher, biodégradable et robuste, le lin biologique est doté d’atouts semblables à ceux du coton biologique, mais a un impact plus réduit sur l’environnement. Somme toute, le lin biologique est une des seules matières qui n’impliquent aucun inconvénient notoire.

Tissu issu de fast fashion

Depuis plus de trente ans, la mode rapide est au centre de nos achats. Chaque année, il y a des centaines de collections qui sortent et qui sont produites en grande quantité. Malheureusement, elles sont, la majorité du temps, jetées dû aux changement de styles, ce qui contribue énormément à la dégradation de la planète.  Les recherches effectuées portent sur les conséquences globales (qu’elles soient positives ou négatives) que la fast fashion a sur notre planète.

points négatifs (sur l’environnement):

Elle utilise, notamment, une quantité inimaginable d’eau potable (4% de l’eau potable de toute la planète), ce qui revient à quasiment plus d’eau exploitée que la culture du blé et du riz. Elle rejette également plus de 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre dans l’environnement en produisant le textile (2% des émissions de gaz à effet de serre du monde entier). La plupart du temps, elle est  importée de pays étrangers, ce qui provoque beaucoup de pollution (en particulier dû aux avions). C’est, plus particulièrement, une mode éphémère et très rapide, donc l’industrie ne s’arrête jamais et continue de faire des dommages tous les jours. Malheureusement, beaucoup de ces textiles sont jetés par la suite et très peu sont recyclés, tout est enfoui dans les dépotoirs.

point positif (en général) :

Les vêtements produits sont généralement peu dispendieux pour une grande quantité.

En conclusion

En somme, après de longues recherches, nous pouvons conclure que tous les tissus que nous avons analysés sont tous écologiques s’ils sont bien manipulés. En effet, c’est la conception du vêtement qui fait en sorte qu’il est polluant ou non. Par contre, si nous devions vous recommander le meilleur tissu pour l’environnement, ce serait sans aucun doute le lin biologique. Son empreinte écologique est moindre, car celui-ci n’est pas bombardé de produits chimiques lors de sa conception (comparé aux autres tissus).

Nous nous sommes également mises à chercher une alternative qui pourrait être plus écologique que les tissus biologiques. Une des options que nous avons trouvé et qui nous semblait la plus bénéfique est le tissu végan. En effet, ces vêtements excluent tout produit d’origine animale: elles n’utilisent pas de cuir, de fourrure, de laine ni de soie. Cette alternative serait très écologique, car plusieurs chercheurs affirment que l’élevage est l’une des causes principales des problèmes environnementaux les plus pressants, comme le réchauffement climatique. Diminuer la consommation globale de produits d’origine animale serait donc bénéfique pour notre planète. 

Sources

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.GOSSELIN Carolane. L’industrie de la « Fast fashion » : Un enjeu socio-environnemental des plus importants, 19 mai 2021, https://agectr.ca/2021/05/19/lindustrie-de-la-fast-fashion-un-enjeu-socio-environnemental-des-plus-importants/#:~:text=Ce%20type%20de%20production%20de,un%20lot%20de%20probl%C3%A8mes%20environnementaux.&text=Aussi%2C%20approximativement%201%2C2%20milliard,%C3%A0%20effet%20de%20serre%20mondiaux, (Page consultée le 4 février 2022)

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