Les bienfaits du végétarisme

Selon Gandhi, nous devons être le changement que nous voulons voir dans le monde. C’est donc ce que nous avons fait: nous sommes devenus végétariens! Mais seulement pour une semaine. Il ne faut pas trop en demander, après tout. La première étape a donc été de convaincre nos parents d’adhérer à notre projet. Quatre des cinq membres de notre équipe ont réussi cette première étape. Notre coéquipière Lindsay a ensuite concocté un menu fabuleux pour faciliter la tâche des familles. Une fois les épiceries faites, nous étions en voiture!

 

Notre expérience

Chacun d’entre nous a apprécié à différents degrés l’essai du régime de verdure.  Nous en sommes arrivés à la conclusion que oui, tout le monde peut faire un régime sans viande. Bien qu’il ne soit pas aussi coûteux que ce que l’on pense, il présente quand même un inconvénient: les repas sont plus longs à préparer et il faut faire preuve de créativité pour un menu varié. Bien évidemment, à la longue, on finit par s’habituer à planifier les repas d’une nouvelle façon et l’on devient versé dans la cuisine végétarienne. De plus, ce régime est tout aussi efficace pour un adulte que pour un enfant âgé de 5 ans puisqu’il contient toutes les protéines nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Par exemple, le poulet peut être remplacé par le tofu puisqu’il contient les mêmes types de protéine et de nutriment. Le bœuf, lui, est substitué par des haricots noirs puisqu’ils ont des caractéristiques semblables. Le kale devient quant à lui un apport important en fer. Toutes les variétés de viande ont donc un équivalent végétal ce qui permet à tout le monde de pratiquer un mode de vie végétarien sans subir des carences ni en fer ni en protéines. Voici les témoignages des membres de notre équipe sur cette expérience particulière.

 

Nos découvertes

Le changement d’un régime omnivore pour un régime végétarien est préférable si vous tenez à votre santé physique, car il permet d’éviter plusieurs problèmes de santé. En effet, la consommation régulière de viande peut engendrer plusieurs maladies telles que l’obésité et le surpoids, qui atteignent 32% des jeunes canadiens. Les Canadiens qui consomment de la viande peuvent altérer plus facilement leur taux de cholestérol alimentaire qui provient uniquement des aliments contenant des gras saturés et des gras trans (exemple: la volaille, la viande, les œufs et les produits laitiers de base). Dans le même ordre, le diabète à deux fois moins de chances de se développer chez les végétariens que chez les consommateurs de produits animaux, énonce John D. Grant, médecin-pédiatre. Les mangeurs de viande qui en consomment 100 g par jour augmenteraient leurs risques de 17% face au cancer du colorectal (côlon et rectum) et ceux qui consomment 50 g de viande transformée par jour sont exposés à 18% à ce cancer indésirable. Bien entendu, les végétariens risquent moins d’être exposés à ces dangers puisqu’ils ne se nourrissent d’aucun type de viandes.  Tout compte fait, le régime végétarien semble avoir de nombreux avantages sur le régime omnivore. En revanche, il devient primordial pour ceux qui choisissent le végétarisme de porter une attention particulière sur l’apport en vitamine B12 et en vitamine D. En effet, étant donné que celles-ci proviennent majoritairement de produits animaux, elles sont plus difficiles à trouver dans un régime sans viande.

 

Et l’environnement dans tout ça?

En faisant des recherches, nous avons réalisé à quel point l’industrie de production animale cause des dégâts considérables à l’environnement. Saviez-vous que 18% des gaz à effet de serre proviennent de la production de bétail dans le monde? Ce nombre est plus important que celui des transports à l’échelle globale, soit 14%. De plus, 37% des émissions de méthane, 65% des émissions d’oxyde nitreux et 9% des émissions de dioxyde de carbone sont attribuables à cette industrie, sans oublier 64% des émissions d’ammoniaque. Tout cela contribue à la pollution de l’air, du sol et de l’eau. Il est important de rappeler que les pluies acides et les dommages à la couche d’ozone font partie des conséquences majeures dues à cette activité. Pour continuer, non seulement la contamination de l’environnement est en partie due à la production de bétail, mais les quantités de ressources nécessaires au fonctionnement de l’industrie sont énormes. En effet, pour produire 1kg de viande comestible, il faut 20 kg de nourriture pour le bœuf, 7,3 kg pour le porc et 4,5 kg pour le poulet. De surcroît, la production d’un kilogramme de bœuf nécessite à elle seule 15 000 litres d’eau alors que générer un kilogramme de blé en demande 12 fois moins. Comment pouvons-nous utiliser une ressource aussi précieuse de cette manière alors qu’environ 2 milliards de personnes à travers le monde souffrent du manque d’eau!  Par ailleurs, les activités de production animale se déplacent de plus en plus vers les terres marginales où les pâturages excessifs entraînent la désertification et la déforestation. Prenons comme exemple la forêt amazonienne, qui rapetisse un peu plus chaque jour pour laisser place à des champs qui serviront à nourrir des animaux.  Bref, l’état actuel de l’industrie d’élevage est déplorable et il est de notre devoir de forcer la main des producteurs pour qu’ils modifient leurs pratiques.

 

Pour les sportifs?

Pour plusieurs personnes, leur plus grand argument pour éviter le régime végétarien est qu’ils ont peur de manquer d’énergie. Évidemment, nous pouvons dire que nous n’en avons pas manqué lors de notre semaine sans viande, mais qu’est-ce qui vous prouve que c’est vrai? Rien. Alors nous avons choisi de terminer en vous présentant une personne bien connue qui elle, a bien de l’expérience. Carl Lewis est un coureur et un sauteur bien réputé dans son domaine. Cet athlète olympique, qui est rentré de ses nombreux jeux avec en tout dix médailles d’or, pratique un régime alimentaire non végétarien, mais végétalien. Le végétalisme est un mode de vie plus strict encore que le végétarisme, et pourtant, cet homme à réaliser plusieurs exploits. Pour commencer, il a en 1976 créé un nouveau record mondial lorsqu’il a couru 100 mètres en 9,97 secondes, lors de son premier championnat du monde. Il a ensuite remporté ses quatre premières médailles aux Jeux olympiques de 1984, au 100m, au 200m, au saut en longueur et au relais 4x100m. Il commença son régime dans ses trentaines, mais ce n’est qu’après plusieurs rechutes qu’il adhère complètement à ce dernier. Il gagna trois de ses médailles après avoir commencé le végétalisme, la dernière étant en 1996, lorsqu’il était âgé de 37 ans. Le sportif mentionne que ce nouveau mode de vie est l’une des plus grandes réussites dans sa carrière sportive. Encore aujourd’hui, maintenant âgé de 60 ans, il est un réel activiste végétalien, et participe même à la conception d’ouvrages sur ce sujet, alors pour ceux qui sont inquiets quant au rapport de protéines dans leur corps, prenez note que même un sportif de haut niveau, peut vivre sous un régime végétarien.

 

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